Ma bulle sur le Web
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vendredi 26 mai 2006
Parcelle d'Afrique II
Un autre extrait tiré du même livre que mentionné ici. Afin de mettre un peu de la chaleur africaine dans nos journées grisâtres... (quoique, ils annoncent beau en fin de semaine, mais chut... dite-le pas trop fort, ça pourrait porter malheur!)

"Les salutations jouent un rôle capital dans l'évolution des relations, c'est pourquoi on y attache une importance toute particulière. L'essentiel, c'est de manifester dès le début, dès la première seconde, une joie et une cordialité immenses et spontannées. Tout d'abord, on tend la main. Non pas de manière formelle, avec réserve et mollesse, mais au contraire en prenant énergiquement son élan comme s'il s'agissait moins de serrer tranquillement la main de son interlocuteur que de la lui arracher. Si toutefois le partenairere tient de son côté sa main, c'est que, connaissant bien le rite et les règles des salutations, il s'aprête à son tour à prendre un élan énergique. Il envoie alors sa main dans la direction de la nôtre. Chargées d'une énorme énergie, les deux mains se rencontrent à mi-chemin et, se heurtant avec fougue et impétuosité, elles réduisent ou même annulent les forces contraires. Au moment où les mains lancées vont se rencontrer, on produit une première cascade de rires, sonore et continue. Cela veut dire qu'on est bien disposé l'un à l'égard de l'autre."

- Ryszard Kapuscinski, Ébène

C'est légèrement plus chaleureux qu'ici comme salutations, non? Ce que j'ai vu en Afrique du Sud, c'est la poignée de main "africaine", ça commence comme une poignée de main normale, puis on glisse les doigts comme pour entourer le pouce de l'autre en gardant les pouces accrochés et finalement on revient à la poignée de main normale. C'est plus dynamique que la poignée de main habituelle!
lundi 22 mai 2006
Parcelle d'Afrique...
D'aussi loin que je me souvienne, l'afrique m'a toujours facinée. Je ne sais pas exactement pourquoi. La grande différence entre ce monde et le nôtre probablement. J'ai eu la chance d'y mettre les pieds en 2001, mais j'ai toujours envie d'y retourner, un jour.

Pour l'instant, je voyage par les livres. Celui que j'ai entre les mains présentement, permet mieux saisir l'esprit de l'afrique, je crois. Il a été écrit par un polonais qui a longtemps été correspondant en Afrique. En voici un extrait concernant le passage du temps.




"Les Africains perçoivent les temps autrement. Pour eux le temps est une catégorie beaucoup plus lâche, ouverte, élastique, subjective. C'est l'homme qui influe sur la formation du temps, sur son cours et son rythme . Le temps est même une chose que l'homme peut créer, car l'existence du temps s'exprime entre autres à travers un évènement. Or c'est l'homme qui décide si l'évènement aura lieu ou non. Si deux armées ne s'affrontent pas, la bataille n'aura pas lieu.

Le temps est le résultat de notre action, et il disparaît quand nous n'entreprenons pas ou abandonnons une action. C'est une matière qui, sous notre influence, peut toujours s'animer, mais qui entre en hibernation et sombre même dans le néant si nous ne lui transmettons pas notre énergie. Le temps est un être passif, et surtout dépendant de l'homme.

C'est tout à fait l'inverse de la pensée européenne."

- Ryszard Kapuscinski, Ébène
mercredi 17 mai 2006
Ma mère, moi et les livres...
Le premier livre qui m'a été offert, j'ai croqué dedans avec mes petites dents de bébé, ce fut le premier livre que j'ai dévoré (littéralement!). Ma mère était contente car elle avait lu quelque part qu'un enfant qui mange ses livres deviendra plus tard un grand lecteur (je me demande bien où elle a vu ça, en tous cas même si ça c'est avéré vrai dans mon cas, ça reste un théorie plutôt douteuse...). À partir de ce moment, jusqu'à la fin de ses jours, les livres ont été pour moi et ma mère une passion partagée, un lien qui nous unissait.

Mon premier "vrai" roman, c'est bien sûr ma mère qui me l'a offert, j'avais 8 ans je crois. David l'étrange que ça s'appelait, 245 pages. Enfin! je lisais de "vrais" livres. Et en même temps, la relation "livresque" entre ma mère et moi a véritablement pu débuter. La série Anne, la maison aux pignons verts de Lucy Maud Montgomery, les incontournables Filles de Caleb d'Arlette Cousture et Les enfants de la terre de Jean M. Auel ne sont que quelques unes des aventures romanesques que j'ai partagé avec ma mère pendant mon adolescence. Par contre, nous n'avions pas toujours les mêmes goûts. Par exemple je n'ai jamais compris comment elle faisait pour lire du Danielle Steel... Elle pour sa part, ne comprenais pas mon besoin de relire plusieurs fois les livres que j'avais préférés, comme un bon ami qu'on aime revisiter.

Nos échanges sur les livres n'avait rien de formel ni de pédagogique, on ne faisait que discuter de ce qu'on lisait, on commentait, partageait nos coups de coeurs, en prenant soin de ne pas dévoiler les punch quand l'autre n'avait pas encore tout lu, mais parfois c'était difficile...

Quand elle commençais un livre et qui semblait particulièrement accrocheur, bien souvent je lui empruntais quand elle le laissait sans surveillance et commençait à le lire. Elle n'aimait pas ça, c'est pas évident d'être deux sur le même livre, il fallait négocier mes heures de lectures, l'emprunter quand elle faisait autre chose... Mais en même temps malgré ces petits problèmes logistiques c'était intéressant car on pouvait vraiment échanger sur ce qu'on lisait, puisqu'on vivait les mêmes histoires en même temps ou presque.

Aujourd'hui, la seule façon que j'ai de partager mes lectures avec ma mère c'est son petit carnet dans lequel elle notait les livres qu'elle voulait lire. J'en ai lu plusieurs de ceux qu'elle avait noté, j'en ai noté de nouveaux, mais nos écahnges sur nos lectures me manquent toujours autant, même si ça fait 7 ans qu'elle n'a plus rien noté dans son carnet...

mercredi 3 mai 2006
Réveil sur-matinal

J'ai eu un réveil un peu plus matinal que prévu ce matin... Hier en réglant mon cadran, j'ai dérégler l'heure. Résultat : je me lève à 5h45, croyant dur comme fer qu'il est en fait 6h45... Prends ma douche, prépare mon lunch, part un peu plus de bonne heure afin d'avoir le temps d'aller faire le plein. Jusqu'à maintenant tout va bien. C'est quand j'arrive au stationnement où je rejoins mes covoitureux que je m'aperçois que quelque chose cloche... Il y a beaucoup moins de voitures qu'à l'habitude... Est-ce qu'on serait samedi? Non... un rapide coup d'œil à ma montre... IL EST 6H40!!! Non, c'est impossible, regarde sur mon cell, même chose, ouvre la radio où l'animateur a l'aimable attention de me confirmer le fait. Bon pas la peine de retourner chez moi me coucher, je vais m'acheter un café et vais m'asseoir sur un banc en face du fleuve pour regarder le temps passer jusqu'à 7h40..