Ma bulle sur le Web
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lundi 27 mars 2006
Ma collection d'yeux...
Non, ce n'est pas un trip du genre "Le silence des agneaux"... C'est juste que j'ai décidé de prendre les yeux des personnes autours de moi. Ma collection reste encore assez petite, d'autres spécimens s'ajouterons au fil du temps. Mais vu de près, un oeil c'est vraiment tout-à-fait étonnant.

le mien...

celui de mon frère (on voit le lien de parenté, non?)

Celui de ma meilleure amie (qui a dit que c'était banal des yeux bruns!?!)

et celui de son copain (ok.. c'est vrai le yeux bleus ça flash un peu plus...)
samedi 18 mars 2006
Tsotsi et l'Afrique du Sud
Quoi? Le gagnant de l'Oscar du meilleur film étranger est un film sud-africain??? Ok je suis peut-être un peu en retard dans les nouvelles... Mais peu importe, à partir du moment où je l'ai appris, il fallait que j'aille le voir OPC (c'est déjà quasi-miraculeux qu'un film en V.O. Zoulou et
Afrikans sous-titré en français soit présenté à Québec, je ne vais pas prendre de chances, ça ne risque pas de durer longtemps, Oscar ou pas!).

Avant de parler du film en tant que tel, je veux juste vous parlez brièvement de mon voyage en Afrique du Sud qui remonte déjà à 5 ans, en 2001... Pourtant j'ai encore l'impression de tout juste en revenir. J'y suis demeuré seulement 4 semaines, mais ce fut probablement les 4 semaines les plus enrichissantes de ma vie. Je pourrais écrire sur le sujet pendant des heures, mais comme le sujet du présent billet est plutôt le film Tsotsi, je serais brève sur le sujet. Ce qui est le plus marquant pour un touriste en Afrique du Sud, c'est le clivage important qui existe entre les très riches et les excessivement pauvres, entre les blancs et les noirs, entre les anglais et les afrikaans, entre les diverses ethnies africaines. Une disparité teintée de violence, de peur, d'incompréhension, de mépris. Malgré cela, cette diversité de la population qui est la cause des principaux problèmes sociaux en Afrique du Sud est également sa plus grande richesse. Ça et l'espoir. L'espoir qu'un jour les choses aillent mieux et que le pays rêvé par Mandela se matérialise.

Dans Tsotsi j'ai retrouvé la violence, mais également l'espoir qui règnent en Afrique du Sud. Tsotsi, c'est un jeune voyou pour qui ne sait communiquer que par la violence, l'intimidation. La découverte d'un bébé dans la voiture qu'il vient de voler déclenchera une série de changements de sa façon d'être et lui permettra de renouer avec son enfance douloureuse. Très réaliste, le film nous permet d'entrevoir la vie des jeunes vivant dans les Township, un monde que j'avais seulement entrevu au travers des vitres d'un autobus climatisé...

Je n'en dis pas plus sur l'histoire en tant que telle, le film est surtout basé sur la psychologie des personnages, leurs actions nous permettent de deviner leurs pensées. Certaines scènes sont peut-être un peu longues, mais cela correspond un peu plus au rythme de vie africain, généralement moins précipité que le nôtre. Donc Tsotsi est un film pour ceux qui veulent comprendre et connaître une facette peu connue de l'Afrique du Sud, un pays au potentiel merveilleux mais au passé et au présent parfois douloureux.
dimanche 12 mars 2006
Veronika décide de mourir... extraits
"Elle se donnait des allures de femme indépendante alors qu'elle avait désespéremment besoin de compagnie. Lorsqu'elle arrivait quelque part, tous les yeux se tournaient vers elle mais, en général, elle finissait la nuit seule devant un poste de télévision qui ne capte même pas les chaînes correctement."

"Plus tard ils découvrirent que, selon des études récentes dans le domaine de la santé mentale, les guerres fesaient certes des victimes, à un degré bien moindre cependant que la tension, l'ennui, les maladies congénitales, la solitude et le rejet. Losqu'une collectivité était confrontée à un grave problème, la guerre par exemple, ou l'hyperinflation, ou encore la peste, on notait un faible accroissement du nombre de suicides et une importante diminution des cas de dépression, de paranoïa, de psychose."

"...l'être humain ne s'offre le luxe d'être fou que lorsque les conditions sont favorables."

"À force de se protéger des attaques extérieures, elles avaient aussi limité leur développement intérieur. Elles continuaient à se rendre à leur travail, à regarder la télévision, à se plaindre de la circulation et à avoir des enfants, mais tout cela se produisait de façon automatique et sans la moindre émotion intérieure, car tout était enfin sous contrôle."

Ce que j'ai le plus aimé dans ce roman de Paulo Coelho c'est qu'on comprend comment il est possible d'être malheureux même si en apparence on possède tout pour être heureux. Je l'ai lu la première fois dans une période plutôt déprimée et je crois que ça m'a aidé... À tout le moins ça m'a fait comprendre certaines choses.